La vie quotidienne sur l'Ile n'était pas une sinécure. Au péril permanent des éléments, à l'étroit à l'extrémité de leur radeau à fleur d'eau, les Îliens ressentaient durement l'absence de toute digue de protection côté mer. Il faut attendre 1835 pour voir s'élever un mur qui sera régulièrement ébranlé par l'assaut des vagues. A chaque tempête de Suroît l'Ile est recouverte d'eau de mer mêlée de sable et de goémon, entretenant l'insalubrité des maisons de pêcheurs.
En 1897, une pompe publique est installée grâce à la comtesse de Palikao, châtelaine du Cosquer en Combrit.
Pas d'eau potable, tout juste deux puits d'eau saumâtre qui favorisaient la propagation des épidémies (choléra, typhus). Quand les conditions atmosphériques le permettaient, les îliens traversaient la passe pour puiser leur eau à la fontaine de Penanveur à Loctudy.
Sortir de l'Ile ne va pas de soi. La liaison, port de l'Ile - pointe de Penanveur, sur la côte de Loctudy était empruntée par les îliennes qui partaient proposer leurs huîtres, moules et palourdes sous les halles de Pont L'Abbé. Ce n'est qu'entre les deux guerres que le passeur se motorisa définitivement. Autre handicap dont souffrait l'Ile, le manque de commerces.